Je vous aime ! Alors ce sera un nouveau chapitre ! T'es d'accord non ?
J'en étais sûr. Et vous. Parfait, pour une fois qu'on est tous les quinze
d'accord.
Bon, je vous balance le chapitre comme ça :
En fait aujourd'hui je voulais vous raconter un truc absolument inutile qui m'est passé par la tête. Je vous préviens, ce n'est pas passionnant donc si vous voulez passer et lire directement Fault ou Elemental je ne vous en voudrais pas.
Vous devez vous en douter, j'aimerais bien être écrivain un jour. Parce que avoir plein de lecteurs et vivre de mon "art" c'est quelque chose qui me parait magique. Donc en ce moment j'écris beaucoup chaque jour pour participer à des concours dont le gagnant se fait publier. J'adorerais gagner mais je ne pense pas avoir encore le niveau.
A force d'écrire aussi fréquemment (pour vous donner une idée, si j'avais essayé de faire Fault à cette vitesse, j'en serai où j'en suis actuellement en moins de 40 jours), je me suis mis à me démoraliser. Je commençais à regarder de plus en plus souvent ma nouvelle histoire avec beaucoup de recul et à me dire qu'il n'y a aucune raison que ça intéresse les gens.
D'autre part, quand je disais "si je gagne je vais devenir trop riche" on me rétorquait que les écrivains sont pauvres. Malheureusement c'est vrai. J'ai fait des recherches et un romancier normal a un salaire largement inférieur à beaucoup d'autres travailleurs. L'article que je lisais commençait justement en disant que seuls quelques écrivains sortaient des best-seller et citait Marc Lévy comme l'auteur à la condition si particulière. Comme s'il était le boss final des romancier. Et ça m'a déprimé.
Je n'ai rien de particulier contre cet auteur et je ne sais même pas réellement pourquoi il écrit. Mais il est souvent décrit comme l'auteur pour la ménagère de quarante en manque d'amour. Je n'ai lu qu'un seul de ses romans et honnêtement, ça m'a bien plus même si ce n'était pas extrêmement puissant.
Mais ça m'a fait me poser plein de question. En réalité ça m'inquiète vraiment. Je me suis toujours dit que pour être publier et pour avoir du succès il fallait ce truc qui fait les artistes, qu'il fallait une âme si grande et impressionnante qu'on pouvait en mettre une quantité infinie dans chaque oeuvre. Je pensais qu'un romancier pouvait réellement faire rêver les gens avec ses écrits. Je ne parle pas là simplement de le transporter dans un monde fictif, mais d'écrire des histoires si prenantes, si puissantes, si inspirantes, qu'en les lisant des tas de gosses se disent qu'ils voudront écrire plus tard. Je croyais que pour traverser la barrière de la publication il fallait ce don là, le don de distribuer l'art dans toutes les têtes.
Alors je suis allé voir un petit marché d'artistes dans mon village, où quelques créateurs vendait leurs œuvres : des peintures, des sculptures... etc. J'aime dessiner (même si mon niveau est pas bien folichon) et je penser qu'en regardant l'art des autres je serais comme balayé par une force incroyable qui me ferait redécoller de force. Il n'en fut rien. J'ai ensuite tenté de m'intéresser aux scénarii des romans qui se faisaient publier en traversant une librairie pour la même raison, et j'ai subi le même échec.
A ce moment là je n'avais jamais connu autant de baisse de motivation et d'inspiration. Alors, en plein milieu de la nuit, je me suis fait un café et je suis parti me promener dans la ville. J'ai bien fait parce que c'était très apaisant et que ça m'a aidé à relativiser.
Au final je ne sais pas si ce que je demande aux artistes existe réellement. Je me demande si je rêve d'un art complètement fou ou si je ne me rends juste pas compte qu'il existe déjà. Peut-être que je suis juste devenu incapable de le voir.
Dans tous les cas, j'ai décidé de le créer. Je sais que pour l'instant je n'ai pas le niveau mais mon objectif c'est de devenir tellement doué que chacune de mes histoires remplira la tête de mes lecteurs d'art, je veux mettre de la couleur dans la vie des gens.
Voilà, je me disais que les seules personnes à mettre au courant c'était vous. Donc préparez-vous, je compte bien vous retourner la tête ! Et la phrase sur la quelle je vais conclure n'aura jamais eu autant de sens donc, sur ce, bonne lecture, chers lecteurs.
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